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jeudi 31 octobre 2013
Voyage en Alabama: une terre de contrastes
Quand on pense à l'Alabama, on se rappelle de cet État autrefois ségrégationniste qui a abrité à Birmingham le fief du Ku Klux Klan. On peut penser à Rosa Parks, cette femme noire qui un jour de 1955 a refusé de céder sa place à un passager blanc et initié sans le savoir le mouvement du peuple afro-américain vers l'égalité. Mais c'est aussi le pays du blues, de la musique et du fameux Sweet Home Alabama.
L'Alabama musical
La musique est si ancrée dans la culture de l'Alabama qu'un musée rend hommage aux musiciens et chanteurs qui ont fait vibrer des générations entières d’admirateurs. L'Alabama Music Hall of Fame, c'est d'abord un parterre étoilé qui accueille les visiteurs, hommage au sol aux plus grands noms du blues, de la soul, de la country et du rock: The Temptations, Percy Sledge, Eddie Floyd, ou bien encore Lionel Ritchie.
Quelques mètres plus loin, l'hommage continue et prend la forme d'une galerie d'art étonnante: des dizaines de tableaux aux couleurs vives signés Ronald McDowell tapissent les murs.
Parmi les pépites du musée, on notera le contrat original entre Elvis Presley et Sun Records, un contrat grâce auquel sa carrière prendra son envol. Les amateurs du King ne manqueront pas non plus d'admirer le matériel d'enregistrement original.
Un bus de tournée, des costumes et accessoires originaux ayant appartenu à Percy Sledge, Hank Williams ou encore Nat King Cole, autant de souvenirs conservés avec soin. Et pour ceux qui voudraient immortaliser le moment en musique, le musée possède un studio d'enregistrement qui vous permettra de poser votre voix sur un des classiques de l'Alabama.
Alabama Music Hall of Fame: www.alamhof.org
Un petit peu plus loin, ce sont les légendaires studios d'enregistrement FAME qui vous ouvriront leurs portes. C'est là que depuis la fin des années 50 des dizaines d'artistes parmi les plus célèbres sont venus enregistrer. Aretha Franklin y a notamment enregistré I Never Loved a Man the Way I Love You (son piano est d'ailleurs encore présent) mais aussi Otis Redding, Little Richard, The Osmonds, Jerry Reed ou bien encore le groupe Alabama.
Studios FAME: www.fame2.com
Helen Keller: la légende
Depuis un siècle, Helen Keller fascine l'Amérique. C'est l'histoire d'une fille devenue sourde et aveugle à 19 mois. Ses parents la pensent également muette, mais grâce à la persévérance d'Ann Mansfield Sullivan, une jeune éducatrice, la petite Helen apprend à lire, à parler et à écrire et après des études à la faculté de Radcliff College, elle devient la première personne handicapée à obtenir un diplôme.
Sa détermination et sa réussite ont suscité l'admiration au point que sa vie a inspiré des films, des pièces de théâtre et des livres, dont Miracle en Alabama d'Arthur Penn. À Tuscumbia, la maison d'enfance d'Helen Keller se visite comme un musée. Le soir, tandis que la nuit tombe sur le jardin, des dizaines de visiteurs s'installent confortablement sur les gradins, au grand air. Ils vont assister à une adaptation théâtrale de la vie d'Helen Keller: The Miracle Worker, œuvre également jouée à Broadway.
Le Space Center: jouer à l’astronaute
On prend un peu de hauteur avec le U.S. Space & Rocket Center, un complexe situé à Hunstville qui abrite, entre autres, le plus grand musée au monde dédié à l'espace ainsi que le seul camp d'entraînement spatial aux États-Unis ouvert au public: le Space Camp. Quel que soit votre âge, vous pourrez participer à des camps de jour qui vous apprendront les rudiments du métier d'astronaute à travers l'utilisation de simulateurs de vols, de chaises anti-gravitationnelles ou grâce à la construction d'une structure en apesanteur.
Des camps de jour pour les plus petits à des formations complètes de six jours pour adultes, le Space Camp a de quoi séduire les amoureux des étoiles. Le complexe abrite également un musée retraçant l'histoire de la conquête de l'espace. Au centre de ce hangar géant est suspendue l'impressionnante fusée Saturn V, en dessous de laquelle on se sent de bien minuscules Terriens.
Une simulation de décollage de fusée, un véhicule lunaire, une capsule spatiale, des combinaisons d'astronautes d'époque et bien d'autres artefacts originaux peuplent ce musée moderne. Depuis son ouverture en 1970, il a accueilli plus de 14 millions de visiteurs.
Et si les étoiles vont ont fait perdre la tête, profitez de la proximité du Jardin botanique et offrez-vous une ballade bien terrestre au cœur de cet immense parc dans lequel il est plus qu'agréable de flâner.
Pour planifier une visite pendant votre séjour au U.S. Space & Rocket Center:www.ussrc.com et au Jardin botanique:www.hsvbg.org
Le meilleur BBQ au monde
Si vous allez en Alabama et que l'estomac vous tiraille, faites donc escale chez Big Bob Gibson BBQ, à Decatur. Depuis son ouverture en 1925, la renommée de cet établissement pour les grillades a dépassé les frontières de l'état.
Son chef, Chris Lilly, remporte d'ailleurs de nombreux prix un partout au pays, comme son plus récent titre de Champion du Monde de Cuisine sur Barbecue. Pour avoir testé un dîner chez Big Bob Gibson, je peux vous assurer que la bouffe est excellente, mais qu'on ne fait pas ici dans la frugalité. Détachez vos ceintures par précaution. Florence: architecture, blues et design.
Florence: architecture, blues et design
La ville de Florence vaut le détour. C'est là que vous visiterez par exemple la maison construite par le célèbre architecte Frank Lloyd Wright pour la famille Rosenbaum. Cette demeure, à nulle autre pareille, fut construite en 1939 et est considérée comme l'exemple le plus représentatif du style «Usonian» qu'il a inventé.
À quelques pas de ce chef-d'œuvre de l'architecture moderne, le musée W.C. Handy plonge le visiteur dans l'histoire de cet homme, un musicien considéré comme le père du blues notamment grâce à ses compositions St Louis Blues et Memphis Blues. Si vous passez par Florence le premier vendredi du mois, ne soyez pas surpris d'entendre de la musique à chaque coin de rue, la ville fait en effet la fête autour du slogan qui a valeur de programme: «Music, Art, Shopping».
Pour les amateurs de mode, enfin, une visite de la boutique de Billy Reid s'impose. Ce jeune designer américain est une étoile montante des podiums. L'année dernière, il a d'ailleurs reçu des mains du couturier Karl Lagerfeld, un des prix les plus convoités de la mode, le CFDA/Vogue Fashion Fund, attribué par le célèbre magazine.
Frank Lloyd Wright: www.wrightinalabama.com
W.C. Handy: www.florenceal.org
First Friday Florence: www.firstfridaysflorence.com
Billy Reid: www.billyreid.com
Voyage en Arizona: une visite à Sedona
Au cœur du désert rouge de l'Arizona, Sedona est un arrêt à considérer si vous êtes en «road trip» dans l'Ouest américain. À deux heures de route de Phoenix ou du Grand Canyon, et à quatre de Las Vegas, cette ville de 10 000 habitants offre un amalgame d'art, de nature et de spiritualité. Son atout principal saute aux yeux des trois millions de touristes qui la visitent chaque année: sa beauté.
Arriver à Sedona, ce n'est pas comme arriver ailleurs. Essayez de ne pas perdre la route des yeux quand vous entrerez dans la ville avec les dernières lueurs du jour. Construite au beau milieu de monolithes, mesas et parois de roche rouge, Sedona offre un tableau saisissant. Commencez par poser vos valises. Si vous pouvez vous le permettre, un séjour dans un hôtel avec spa est particulièrement indiqué vu l'esprit des lieux. Situé entre le centre-ville (Uptown) et le désert, sur une artère commerçante, le Sedona Rouge Hotel & Spa est un havre paisible et luxueux (sedonarouge.com).
Rendez-vous dans Uptown pour prendre une bouchée. Ne vous inquiétez pas de voir des magasins offrant des «photos d'aura», «cristaux» ou «consultations psychiques» à bon prix sur la rue principale. Sedona est une destination spirituelle, voire métaphysique, populaire depuis que le mouvement Nouvel Âge s'y est intéressé dans les années 1980, mais elle a plus d'un visage. Au Cowboy Club, par exemple, on vous offrira une «cuisine du désert», incluant frites de cactus et serpent à sonnettes, dans un décor 100 % Sud-Ouest (cowboyclub.com).
Regagnez l'hôtel et profitez de la terrasse sur le toit pour admirer les étoiles. Parce qu'il n'y a pas beaucoup de pollution lumineuse à Sedona, l'endroit est particulièrement intéressant pour l'observation des astres.
Levez-vous tôt pour un petit-déjeuner à l'hôtel. En sortant de la chambre, vous mesurerez, mieux que lors de la pénombre de la veille, la beauté imposante des monolithes qui encadrent Sedona. Vous remarquez peut-être aussi à quel point ils ont l'air tout droit sorti d'un film de cowboys. En fait, près de 80 films, surtout des westerns, ont été tournés à Sedona depuis les années 1920. C'est le cas du célèbre «Johnny Guitar», de «Angel and the Badman» (avec John Wayne) ou encore de «Stay Away, Joe» (avec Elvis). Dans l'ouest de la ville, les rues ont été baptisées en l'honneur des grands classiques tournés sur place.
Vos bottes aux pieds, vos bouteilles d'eau dans le dos, partez pour une randonnée pédestre dans le désert. Au bureau d'information touristique, on pourra vous conseiller sur les nombreux sentiers des environs. Les plus fameux se trouvent autour du canyon Oak Creek ou des rochers géants les plus emblématiques de Sedona: Chimney Rock, Bell Rock, Coffee Pot Rock, Cathedral Rock, etc.
Si vous avez le pied sûr, nous vous suggérons de commencer par ce dernier, l'un des plus photographiés de tout l'Arizona. Il est possible d'observer Cathedral Rock à hauteur de cactus, mais aussi de grimper directement sur sa paroi (très, très à pic) pour atteindre l'un des nombreux «vortex» de Sedona.
Vous avez bien lu: «vortex». Cette idée, en ce qui concerne la ville, vient des années 80 et d'une dénommée Page Bryant. Un «vortex» est un lieu duquel émanerait une énergie naturelle régénératrice et mystique, idéale pour la méditation, la guérison et la prière. On prend la chose au sérieux à Sedona, ne serait-ce que pour son potentiel touristique: les vortex sont indiqués par des petits tourbillons sur certaines cartes, il existe des tours guidés et même des applications pour les découvrir...
Quoique vous en pensiez, sachez que partir en randonnée dans ces lieux naturels que l'on a, un jour, décidé d'appeler «vortex», vous garantit au moins une chose: une vue spectaculaire sur le désert et ses gigantesques rochers orangés.
Vos promenades terminées, rendez-vous au Chocolate Tree Cafe, un café où tout est bio, végétalien, sans gluten et fait sur place. Vous pourrez vous refaire des forces avec un wrap, une salade ou un mijoté dans le petit jardin extérieur, à l'arrière du restaurant (chocolatree.com).
Sedona regorgeant de spas et de centres de yoga ou de santé, il est tout indiqué de dédier votre après-midi au repos et au bien-être. Vous pouvez vous contenter de la piscine de l'hôtel, profiter de soins esthétiques ou détox, prendre part à une séance de yoga, de méditation ou encore tenter une expérience plus... «locale». Le spa du Rouge offre, par exemple, des «cures de chakra» et de la «visualisation guidée» en plus de nombreux soins classiques.
C'est bientôt l'heure du coucher du soleil, un spectacle flamboyant prisé à Sedona. S'il est possible de l'admirer d'une terrasse, on peut aussi se rendre en nature. L'un des sites populaires et faciles d'accès est le «vortex de l'aéroport» (un rocher), situé en hauteur sur le chemin menant vers l'aéroport. Mais le stationnement se remplit vite alors il est possible que vous deviez vous replier sur le belvédère à l'entrée de l'aéroport lui-même, bondé lui aussi, mais où les places de stationnement ne manquent pas. La lumière qui enveloppe la vallée fait pratiquement oublier la foule.
Cap sur le restaurant Sound Bites Grill pour souper. Sur la terrasse, sous les lampes chauffantes (nécessaires, car le mercure descend rapidement dans le désert), vous pourrez finir de voir disparaître les monolithes dans la noirceur. Assis à l'intérieur, vous aurez plutôt droit à de la musique «live». Côté menu, on vous offre le choix entre grillades, burgers ou fruits de mer et vous ne risquez en aucun cas de mourir de faim: les portions sont bien généreuses (soundbitesgrille.com).
En ce dimanche matin, que vous soyez croyant ou non, nous vous suggérons de rouler jusqu'à la Chapel of the Holy Cross. Lieu de culte, il s'agit de «la» curiosité architecturale à voir à Sedona. Complétée en 1956, la petite chapelle à la grande façade vitrée a vraiment l'air de surgir des formations rocheuses où elle a été perchée. C'est presque comme si elle faisait partie du décor (chapeloftheholycross.com).
Les amateurs de magasinage ne doivent pas manquer Tlaquepaque, centre commercial d'art et d'artisanat construit à la manière d'un village mexicain traditionnel, où l'on peut déambuler dehors entre les galeries d'art, les boutiques d'artisans et les grands sycomores. Tapis navajos, bijoux, tableaux, créations locales ou autres pièces, vous trouverez des objets à rapporter ou à regarder. Et pour le lunch, pas besoin d'aller très loin: le site compte des restaurants, notamment le Oak Creek Brewery and Grill, une microbrasserie locale (tlaq.com).
Vous allez plutôt prendre l'avion à Phoenix? Arrêtez-vous en chemin au Montezuma Castle, un site archéologique abritant des habitations troglodytiques autochtones du 12e siècle. Vous en apprendrez sur ces cultures qui ont, bien avant les adeptes du Nouvel Âge, considéré les rochers rouges de Sedona comme sacrés (nps.gov/moca).
AUTRES SUGGESTIONS
- Pour un survol commenté des incontournables de la ville en 55 minutes, montez dans le petit bus «Sedona Trolley». sedonatrolley.com
- Au lieu de partir en randonnée, faites un tour en 4x4 dans le désert. La compagnie la plus connue est Pink Jeep Tours - leurs Jeeps roses sont partout en ville. pinkjeep.com
- La liste des activités à faire à Sedona est très longue. Pour des suggestions, préférez le bureau d'information touristique officiel de la ville (dans Uptown) aux autres kiosques «info» privés que vous verrez partout.
À SAVOIR
- La région, très ensoleillée, se visite à l'année. Vous aurez des couleurs en automne, une éventuelle petite neige en hiver, un désert fleuri au printemps et quelque 32°C en été.
- Pour en savoir plus sur la ville et l'hébergement: visitsedona.com (en partie en français) et visitarizona.fr.
Voyage en train en direction du Grand Canyon: pour remonter dans le temps
C’est un train d’à peine cinq ou six wagons qui s’engage dans les plaines de l’Arizona en direction du Grand Canyon. Plus exactement vers la partie de qui appelle South Rim (la corniche sud). La ligne de chemin de fer qui relie Williams au Grand Canyon est centenaire.
On prend ce train à Williams, en Arizona près d’un tronçon de la mythique route 66. On se libère de sa voiture pour le temps du voyage. Il est possible d’y apporter ses bagages si on a prévu une réservation au Grand Canyon dans l’un des quelques hôtels disponibles sur place. On sera probablement plus chanceux en basse saison.
Le Grand Canyon accueille plus de cinq millions de visiteurs chaque année. Il est bien sûr possible de s’y rendre en voiture. Mais si on veut faire une expérience différente et sans tracas et, surtout écologique, on peut choisir le train. Grâce à ce train, il y a 50 000 voitures de moins chaque année qui se rendent au Grand Canyon.
On a l’agréable sensation de remonter le temps. Le train ronronne tout doucement. Des plateaux avec fromage, légumes et petits gâteaux sont installés sur une table. Au retour, un verre de champagne est offert.
À bord des wagons, on bascule vraiment dans le temps. Pas de routes à l’horizon. Pas de commerces, ni d’affiches publicitaires. Tout au plus, une ou deux maisons anciennes faites de pierre, quelques bêtes, d’anciens poteaux électriques inclinés par le poids des années et des intempéries. Il n’y a que les deux lignes bleues du chemin de fer qui s’enfoncent dans la terre rougeâtre. Et qui fuient vers un point de fuite qui toujours nous échappe. Et qui nous happe vers le lointain.
On voit défiler ces grandes plaines d’herbes jaunies par le soleil dans les westerns de notre enfance, avec ces petits arbres gris-bleu et des herbes qui roulent dans les plaines. Après la traversée d’une forêt de grands conifères, on entre dans une série de grandes étendues qui changent inlassablement. L’immensité s’installe. Il ne reste que le ciel, et la terre qui divise l’horizon.
Il semble que le train porte aux confidences. Comme dans tous les trains du monde, on y fait des rencontres.
L’atmosphère est joyeuse. Il y a un chansonnier dans certains wagons. Il va de soi que celui-ci est habillé en cow-boy. Apparaissent même deux méchants cowboys et le U.S. Marshall! Les gens sont ravis.
Puis, vient le moment où apparaît la neige. Les forêts de grands conifères annoncent l’arrivée prochaine du but de ce voyage. Il fait bon, le temps est beau. Même la neige ajoute charme et lumière sous les arbres.
Détails pratiques
- Grand Canyon Railway: Départ tous les jours depuis Williams, Arizona à 9 h 30. Précédé en haute saison par un spectacle à Williams Depot. Arrivée au Grand Canyon Depot à 11 h 45. Pour le retour, départ à 15 h 30 et arrivée à Williams à 17 h 45; 180 kilomètres aller-retour.
Pour plus d’information et pour tous les forfaits: www.thetrain.com
Voyage en Arizona: escapade à Phoenix
Capitale de l'Arizona, Phoenix est assez représentative du sud-ouest des États-Unis et, grâce à son ensoleillement quasi perpétuel, porte bien son surnom de capitale de la Valley of the Sun (Vallée du Soleil).
Dans cette oasis du désert de Sonora, il n'y a pas un recoin où ne germe pas la verdure, et les levers de soleil rougeoyants rendent quotidiennement hommage au nom de cette vallée. La confluence du désert et de l'urbanité forme un paradis pour les résidents, qui devient aussi un havre de repos durant l'hiver pour bon nombre de visiteurs.
La culture distincte du Sud-Ouest et le rythme de vie calme propre à Phoenix proviennent en grande partie de la culture autochtone. Beaucoup de visiteurs sont attirés par l'ambiance propre à Phoenix et découvrent rapidement que la ville possède en plus une grande variété d'attraits.
Bien que le Grand Canyon et le Mexique ne soient qu'à quelques heures de trajet, la ville affairée de Phoenix ne vous ennuiera pas, bien au contraire. En raison de son climat presque parfait, les activités de plein air sont fort populaires.
Cette ville encore nouvelle, éclose à la suite de l'explosion démographique après la Seconde Guerre mondiale, est l'une des destinations de premier choix au monde. Les cactus saguaros et les chaînes de montagnes qui pointent vers le ciel sont les témoins silencieux de la croissance continuelle de Phoenix (environ 1,5 million d'habitants), qui attire un nombre record de visiteurs, dont certains ne parviennent plus à la quitter.
Ces dernières années, le centre-ville de Phoenix s'est embourgeoisé à la suite de l'injection de plusieurs millions de dollars dans des projets qui ont insufflé une nouvelle vie au noyau urbain.
Les deux quadrilatères allant de Monroe Street à Washington Street, entre Fifth Street et Seventh Street, sont connus sous le nom de Heritage and Science Park. Ce parc vous transportera dans le passé, dans le présent et dans l'avenir de Phoenix en l'espace de quelques pas. Les deux attraits suivants se trouvent sur son territoire.
L'Arizona Science Center compte plus de 350 bornes interactives tant pour les enfants que pour les adultes. La salle de cinéma de style IMAX, haute de cinq étages, projette des documentaires toutes les heures de la journée, et le planétarium, large de 20 m, peut accueillir plus de 200 personnes. Les diverses aires comprennent une panoplie d'installations interactives qui permettront évidemment à vos enfants de découvrir le merveilleux monde de la science, mais aussi de faire de la musique et même de grimper un mur d'escalade de 4,5 m. Des expositions temporaires sont aussi au menu. Ne manquez pas la boutique Awesome Atoms, qui propose des jeux et des cadeaux amusants et éducatifs.
L'Historic Heritage Square relie Phoenix à son passé. Il comprend quelques maisons de la colonie de Phoenix, dont la plus ancienne, la Rosson House, remonte à 1895. Chacune des résidences a été restaurée avec soin et abrite aujourd'hui des bureaux administratifs, de petits musées, des restaurants et des boutiques. Ce square paysager offre une belle occasion de promenade.
PAPAGO PARK
Au total, on compte dans ce merveilleux parc 607 ha de dunes, de ruisseaux et d'étangs favorisant la pratique d'une foule d'activités récréatives, notamment la randonnée pédestre ou cycliste, le tir à l'arc et la pêche. Il abrite également un superbe terrain de golf municipal, le Papago Golf Course, ouvert à tous.
Un complexe sportif permet en outre de jouer à la balle molle, au golf-frisbee et au volleyball. Le parc représente en soi un formidable attrait en raison de ses formations rocheuses superbement sculptées par l'eau et de la possibilité d'y observer la faune et la flore indigène en plein centre urbain de Phoenix.
HEARD MUSEUM
Le Heard Museum, fondé en 1929 par Dwight B. et Marie Bartlett Heard afin de préserver et d'exposer leur étonnante collection d'art amérindien, connaît une renommée internationale. Agrandi il y a quelques années, il abrite 10 superbes salles qui visent à faire connaître et respecter les peuples autochtones partout dans le monde ainsi que leur patrimoine culturel.
On peut y voir des formes variées d'arts traditionnels ou contemporains (sculpture, gravure, poterie, tissage) ou encore assister à des spectacles de danse ou de musique. Des expositions avec bornes interactives ainsi que des programmes d'accueil et de résidence pour les artistes font de la visite du Heard Museum une expérience mémorable.
Voyage en Arizona: l'éblouissant parcours de l'Apache Trail
L'Apache Trail, dont le départ se situe près de Phoenix en Arizona, n'est pas tant une destination qu'une aventure en soi. Cette boucle sinueuse serpente entre de profonds canyons, croise d'anciennes formations rocheuses et traverse la Tonto National Forest. Il s'agit d'un parcours plein de surprises, ponctué de pentes abruptes, de virages serrés et de tronçons cahoteux, mais les panoramas sans fin valent largement le déplacement. La circulation peut s'avérer lente par moments, si ce n'est qu'on ne vient pas ici pour se presser mais pour admirer les paysages qui ponctuent le parcours.
Goldfield Ghost Town
À environ 6,5 km (4 mi) le long de la route 88 surgit la Goldfield Ghost Town, une reconstitution moderne d'une ancienne ville aurifère en plein essor à la fin du XIXe siècle. À son apogée, on y dénombrait trois saloons, une pension, un magasin général, une forge, une brasserie et une école. Le minerai s'épuisa toutefois au tournant du XXe siècle.
De nos jours, cette « ville morte » prend des allures plutôt commerciales, mais elle n'en recèle pas moins plusieurs attraits qui la rendent dignes d'un détour dont le Goldfield's Historic Museum, qui retrace l'histoire de la région. Un train circulant sur voies étroites, le Superstition Narrow Gauge Railroad, part en outre de Goldfield pour un court voyage dans les contreforts des monts Superstition et à travers les anciennes concessions minières.
Lost Dutchman State Park
À environ 1,5 km de Goldfield s'étend le Lost Dutchman State Park, au pied des monts Superstition qui s'élèvent très haut au-dessus du désert. Vous y trouverez nombre de sentiers abondamment empruntés, notamment par les chercheurs de trésors à ce jour en quête de la mine d'or légendaire du Dutchman. Un grand amphithéâtre y présente par ailleurs des conférences de rangers sur l'histoire, la faune et la flore de la région. Ce parc marque en outre l'entrée de Tonto National Forest, une forêt de cactus et de pins d'une superficie de 1 174 000 ha.
Au-delà du parc, la route serpente à travers la Tonto National Forest et épouse les contours du Canyon Lake. Cette oasis pour le moins pittoresque a été créée lors de l'érection du Mormon Flat Dam en 1925 et jouit d'une grande popularité auprès des amateurs de pêche, de camping et de navigation de plaisance.
Tortilla Flat
Tortilla Flat compte fièrement six habitants et s'impose comme un arrêt incontournable sur l'Apache Trail, dans la mesure où il s'agit de votre dernière chance pour poster une lettre, prendre une bouchée ou acheter un souvenir avant Globe ou Miami, distantes de plus de 35 km (22 mi) par des voies somme toute difficiles. Ce village a d'abord servi de halte de diligence, en 1904, à l'époque de la construction de la Mesa-Roosevelt Road, et continue à ce jour de répondre aux besoins des voyageurs, depuis plus d'un siècle.
Apache Lake
Le prochain plan d'eau d'importance que vous croiserez est l'Apache Lake, dont la beauté est rehaussée par les montagnes rouges qui lui servent de toile de fond. La route se prolonge bien au-delà et permet d'accéder à l'Apache Lake Look-out, de même qu'à des rampes de mise à l'eau et à des aires de pique-nique d'où vous pourrez profiter à loisir de vues à couper le souffle, ou à tout le moins où vous pourrez sortir de la voiture pendant quelques minutes.
Roosevelt Dam
Le Roosevelt Dam apparaît à l'endroit où prend fin la route de gravier. Construit entre 1904 et 1911, il s'agit là du plus grand barrage en maçonnerie du monde, érigé brique par brique jusqu'à une hauteur pour le moins impressionnante de 93 m (280 pi). Il a été réinauguré en mai 1996 après des travaux de rénovation effectués au coût de 430 millions de dollars visant à l'élever jusqu'à sa hauteur actuelle de 119 m (357 pi), sans parler d'un nouveau pont qui s'impose comme le plus long pont d'une seule travée à deux voies en Amérique du Nord (360 m, ou 1 080 pi), conçu pour la circulation qui devait par le passé emprunter la crête du barrage pour traverser le lac Roosevelt. Un observatoire adjacent offre une vue imprenable sur le barrage, le lac et le pont.
Tonto National Monument
Quelques kilomètres passé le barrage se dessine l'embranchement pour le National Monument. Le monument est réputé pour l'état de conservation remarquable de ses habitations de falaise, où logeaient les Salados, des Autochtones qui cultivaient la vallée de la rivière Salt du XIIIe au XVe siècle. Les lieux ont été déclarés monument national en 1907 après avoir été découverts lors de la construction du barrage Roosevelt.
Globe et Miami
À mi-parcours de la boucle de l'Apache Trail, la route 60 donne accès aux villes cuprifères de Globe et Miami. Des deux, c'est Globe qui présente le plus d'intérêt, notamment en raison de son centre historique et de ses ruines amérindiennes bien préservées. Qui plus est, elle n'a pas encore succombé au tourisme, et une bonne partie de la ville est demeurée intacte depuis maintenant plus d'un demi-siècle.
Superior
En reprenant la boucle en direction d'Apache Junction, vous atteindrez la petite ville de Superior. Immédiatement à l'ouest de Superior s'étend le Boyce Thompson Arboretum, un attrait à ne pas manquer. Créé en 1924 par le magnat des mines William Boyce Thompson, cet arboretum installé au pied du mont Picketpost est le plus ancien de l'Arizona, et les jardins qui s'y trouvent constituent un véritable festin pour les sens, d'innombrables parfums et couleurs émanant des quelque 3 200 plantes de la collection, parfaitement adaptées à l'environnement on ne peut plus sec de la région.
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