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dimanche 29 septembre 2013
Le Colorado: pour sa nature et sa démesure
Si le Colorado évoque pour les sportifs la neige et le ski avec ses stations d'Aspen, Brekenridge et de Telluride, sa nature sans mesure procure d'autres merveilles aux amateurs de plein air. Donc, voyage en direction du sud-ouest de l'État, là où les prairies rencontrent le sable ocre du désert. À l'arrivée à Denver, capitale et principal aéroport du Colorado, une escale d'une ou deux journées suffit pour ressentir l'atmosphère du Midwest qui caractérise cette ville, dernière étape des prairies avant les Rocheuses. Tout comme les caravanes des pionniers qui traversaient le pays au 19e siècle, on bifurque en direction du sud de l'État, en quête d'un passage à travers les montagnes. Le paysage immensément plat des plaines se désertifie au fil des kilomètres et laisse apparaître des collines rocheuses ici et là. À une centaine de kilomètres au sud de Denver, les portes de la ville de Colorado Springs accueillent le convoi pour une étape au cœur du «jardin des dieux».
Colorado Springs
Qualifié de «jardin des dieux» en 1859 en raison de la splendeur du site, ce parc de la ville de Colorado Springs abrite plusieurs structures rocheuses monumentales dont la couleur ocre se découpe sur les reliefs de Pikes Peak (4300 mètres d'altitude). C'est d'ailleurs la formation de ce massif, il y a de cela un milliard d'années, qui a provoqué un phénomène géologique particulier soulevant à la base de la montagne des plaques de roches jusqu'à la verticale. Le résultat est saisissant malgré l'érosion du temps et l'on ne se lasse pas de contempler ces remparts naturels qui s'élèvent jusqu'à 90 mètres de hauteur. Une trentaine de kilomètres de sentiers de randonnée serpentent au pied de ces rochers où il est habituel d'observer des grimpeurs qui escaladent les parois. Parmi la vingtaine de formations rocheuses du parc, les plus remarquables - et les plus photogéniques - sont certainement Balanced Rock, un énorme rocher en équilibre, Cathedral Spires, des tours de sable aggloméré qui s'élèvent telles des flèches vers le ciel, ainsi que les Kissing Camels, deux chameaux qui semblent s'embrasser, ou encore les Siamese Twins dont les profils sont étonnamment symétriques. Un court passage au centre des visiteurs permet d'obtenir des indications sur les meilleurs sentiers de randonnée à emprunter et les autres activités à pratiquer. Pour les plus sportifs, le parc peut également se découvrir à vélo de montagne et à dos de cheval. Quel que soit le degré d'aventure, les visiteurs seront amenés à observer une faune et une flore locales sublimes. Attention cependant où l'on pose les pieds, les serpents à sonnettes ont fait de Garden of the Gods leur terrain de jeu préféré. (Accès gratuit au parc - Ouvert tous les jours -gardenofgods.com).
Les rivières du Colorado
Avec ses hautes chaînes de montagnes et la fonte des neiges au printemps, l'État du Colorado est un bassin hydrographique important du Sud-ouest américain. Parmi ses puissantes rivières, on trouve l'Arkansas qui prend sa source dans les montagnes Rocheuses et se jette dans le Mississippi 2000 kilomètres plus loin. L'Arkansas est à son plein débit au printemps et créé d'impressionnants rapides dans le canyon de Brown's, à 150 kilomètres à l'ouest de Colorado Springs. La région est ainsi devenue le paradis des amateurs d'eau vive qui viennent des quatre coins des États-Unis pour se mesurer en kayak ou en rafting aux remous de la rivière. Le point de départ des principales excursions nautiques se trouve à proximité de la ville de Buena Vista, au cœur d'une vallée entourée de cinq impressionnants sommets de 4250 mètres d'altitude (14 000 pieds). Une série tumultueuse de huit rapides de classe III et IV attendent les intrépides en mal de sensations fortes. L'embarcation doit être maniée avec puissance et technique afin d'affronter la fureur de l'Arkansas. Lorsque les rapides se calment, c'est le moment approprié pour admirer les falaises arides qui se dressent de part et d'autre du profond canyon. On imagine facilement des Indiens cheyennes à cheval nous observant depuis le sommet des rochers. Les roches elles-mêmes prennent la silhouette de vieux Indiens, de bisons ou de cowboys... à moins que ce ne soit un mirage. (Excursions d'une demi-journée ou une journée avec la compagnie Buffalo Joe's Whitewater rafting - www.buffalojoe.com).
Parc national de Great Sand Dunes
À 175 kilomètres plus au sud, dépaysement garanti. Ne manquent plus que les dromadaires et l'on pourrait se croire en plein Sahara. Avec 77 km2 de dunes, la plus haute atteignant 230 mètres de hauteur, le parc national de Great Sand Dunes est un site unique et certainement l'un des plus exotiques des États-Unis. Cette immensité de sable s'est accumulée pendant des milliers d'années par le flux du fleuve Rio Grande qui a charrié des millions de grains de sable à travers la vallée de San Luis. C'est ensuite la rencontre puissante du vent des plaines et du vent des montagnes qui a fait s'ériger ces remparts de sables. Ces dunes sont aujourd'hui visibles à plus de 50 kilomètres à la ronde et dessinent un paysage aride étonnant en avant-plan des hautes montagnes vertes de Sangre De Cristo. Il faut faire preuve d'endurance sous la chaleur pour atteindre à pied le sommet de ces montagnes de sable. Mais le panorama qui s'ouvre sur les montagnes et les plaines désertiques est tout simplement magnifique. Les amateurs de glisse, quant à eux, peuvent s'amuser à surfer sur les versants sablonneux à l'aide d'une planche semblable à celle qu'on utilise sur la neige. L'expérience est grisante... la remontée l'est beaucoup moins. (Ouvert à l'année: www.nps.gov/grsa).
Parc national de Mesa Verde
Ce voyage prend fin au Four Corners, à l'extrême sud-ouest du Colorado, là où les frontières de l'Arizona, de l'Utah et du Nouveau-Mexique rencontrent celles du Colorado en formant une croix parfaite. À quelques kilomètres à vol d'oiseau, le parc national de Mesa Verde dévoile les vestiges d'une culture ancienne et oubliée de tous. Le nom de Mesa Verde signifie en espagnol «table verte» en raison des plateaux verdoyants traversés par de profonds canyons rocheux qui composent la région. Le parc offre une incursion au sein de la communauté des anciens Indiens pueblos qui ont vécu sur ce territoire il y a plus de 700 ans. Cette civilisation indienne sophistiquée, que les Navajos, arrivés des siècles plus tard, ont appelée culture des Anasazis (les «Anciens»), a habité la région de Mesa Verde de l'an 600 à 1300 apr. J.-C. On retrouve dans le parc plus de 5000 sites archéologiques, incluant 600 habitats construits à même la falaise. Le site de Cliff Palace abrite les plus beaux vestiges des Anasazis : l'un de leurs villages installés dans la niche de la paroi d'un canyon. Accompagné d'un guide, on est amené à descendre la falaise escarpée comme le faisaient les Indiens à l'époque et à marcher au cœur des ruines de ce qui constituait leurs maisons de briques et leurs sites de culte. L'architecture travaillée et les nombreuses poteries retrouvées par les archéologues témoignent d'une civilisation à la pointe du progrès pour l'époque. Une grande sécheresse frappa la région au 14e siècle et conduisit ces populations à abandonner soudainement les falaises. Les vestiges ont admirablement été sauvegardés malgré les années. Il est même encore possible pour les visiteurs d'observer les empreintes de doigts creusées dans la roche dans les passages escarpés de la falaise. (Ouvert à l'année: www.nps.gov/meve).
La ville de Durango
Au départ de ville authentique de Durango, la locomotive à vapeur siffle le départ du train historique qui rejoint le village minier de Silverton lors d'une croisière ferroviaire à bord des wagons d'époque. Cette ligne de chemin de fer, auparavant commerciale et désormais touristique, est en service depuis 1881 et n'a cessé de transporter les passagers à travers les reliefs escarpés du parc des montagnes de San Juan. Après une escale de quelques heures dans l'ambiance folklorique de Silverton, il est temps de remonter en voiture pour le retour en fin d'après-midi vers Durango, juste à l'heure pour l'ouverture du saloon.
Aller-retour en train : www.durangotrain.com
Saloon à l'hôtel Strater : 699 Main street - www.strater.com
Colorado Tourism Office: www.colorado.com
Saloon à l'hôtel Strater : 699 Main street - www.strater.com
Colorado Tourism Office: www.colorado.com
Partir pour Mazatlan
Bien qu'elle soit la destination touristique préférée et la plus ancienne des Mexicains, Mazatlán est encore peu connue des visiteurs. Comme le gouvernement mexicain rêve de la hisser au rang des destinations hivernales populaires, c'est maintenant qu'il faut s'y rendre, avant que celle que l'on surnomme la «perle du Pacifique» ait perdu une partie de son âme et de son authenticité. Située dans l'État du Sinaloa, Mazatlán est une séductrice qui mise sur la douceur et la sensualité. Elle est si belle que les autorités du pays n'ont pas hésité à investir 23,7 millions $ pour la doter d'un centre de convention (magnifique), pour rafraîchir ses vieux édifices du 19e siècle et pour que ses installations modernes satisfassent aux exigences des touristes et deviennent aussi populaires que Cancún.
Des pêches miraculeuses
Au 19e siècle, cette ville qui se trouvait sur le trajet des chercheurs d'or s'est développée en beauté grâce aux mines d'or et d'argent, mais également grâce à l'industrie de la pêche. Son port maritime était, et est encore aujourd'hui, le plus important de la côte pacifique du Mexique.
Bien que le tourisme occupe une place importante dans l'économie de la ville, la pêche y tient toujours le second rang, le premier revenant à l'agriculture. Sa flottille de crevettiers est la plus importante du Mexique et permet de ramener chaque année quelque 18 millions de kilos de crevettes, ce qui en fait le plus important exportateur de ce crustacé et lui a valu le titre de «capitale mondiale de la crevette».
Construite sur la péninsule à la jonction de l'océan Pacifique et de la mer de Cortez, Mazatlán est considérée comme la plus grande trappe à poissons de l'hémisphère. Et on ne parle pas ici que des petits poissons colorés que l'on traque avec un masque et un tuba, mais de véritables monstres comme le marlin ou encore l'espadon.
D'ailleurs, au cours des années 1940 et 1950, des célébrités comme John Wayne, Ernest Hemingway et Walt Disney s'immortalisaient fièrement auprès de poissons-trophées qu'ils avaient affrontés et capturés dans ces eaux.
Encore aujourd'hui, la richesse de sa faune marine attire les amateurs de pêche «au gros» et en fait le site d'importants tournois de pêche comme le Billfish Classic.
Avec de telles conditions, faut-il s'étonner que ce sport soit le principal passe-temps de nombreux touristes?
Un climat propice à la promenade
Son «malecón», le plus long en Amérique, est sans aucun doute le premier endroit qu'il faut découvrir après avoir posé ses valises. Cette longue promenade en bord de mer s'étend sur 12 km et relie la vieille ville à la nouvelle.
Agrémenté de sculptures réalisées par des artisans locaux, il permet de se familiariser avec les côtes déchiquetées, les vagues rugissantes et les eaux turquoise.
Un peu plus loin, au large, trois îles semblent bien attirantes. Il s'agit de l'île aux Oiseaux, l'île aux Loups et l'île aux Cerfs. Si elles sont dotées de plages spectaculaires, elles servent avant tout de réserve écologique et de zone naturelle de refuge pour la faune et la flore.
Véritables havres de paix, elles offrent la détente à l'ombre des «palapas» (toits en feuilles de palmes), permettent de pratiquer différents sports, de goûter le lait de coco ou de se faire servir un buffet.
Sur l'une des pointes du malecón, un promontoire projette son ombre sur le ciel. C'est la Glorieta Rodolfo Sánchez Taboada d'où d'audacieux plongeurs s'élancent entre les pics rocheux de ces côtes déchiquetées.
Beautés du passé
Situé au pied des montagnes de la Sierra Madre qui l'enveloppe, Mazatlán est d'abord une destination plage. Après avoir développé la Zona Dorada, la plus ancienne zone hôtelière, avec ses nombreux établissements hôteliers, ses boutiques, ses bars, ses restaurants et ses 10 km de sable doré, on s'est attaqué au Nuevo Mazatlán, le dernier quartier à avoir été développé à proximité de la marina, plus au nord. Là aussi se sont installés des centres de villégiature quatre et cinq étoiles, des tours à condos luxueuses et des restaurants.
C'est pourtant ailleurs que se situe le véritable charme de cette jolie petite ville coloniale. Conscient de cette richesse patrimoniale, le gouvernement a investi dans la restauration des magnifiques édifices du 19e siècle de sa «plazuela Machado», la place principale.
Ayant retrouvé leur superbe, ces édifices à l'architecture traditionnelle d'un passé révolu sont devenus des théâtres, des restaurants, des bars, des hôtels boutiques ou des galeries d'art. Il faut s'y rendre en soirée, alors que la lumière baigne les lieux d'une aura mystérieuse et que la place est animée par des chanteurs, des amuseurs de rue, des danseurs, des amoureux et des flâneurs.
Charmé par cette ambiance coloniale, on se prend à rêver partir à la découverte de petits villages typiques. Parmi les excursions offertes, citons la visite d'El Quelite, petit village situé à environ 40 minutes de route, près du Tropique du Cancer.
Avec son artère principale bordée de jolies petites maisons aux couleurs vives prises d'assaut par des bougainvillées exubérantes et d'audacieux cactus qui vont jusqu'à pousser sur les toits de tuile rouge, El Quelite semble tout droit sorti d'un film de cowboys.
Les restaurants comme El Meson de los Laureanos misent d'ailleurs sur les cavaliers et leurs montures, les as du lasso et les danseurs pour nous faire découvrir la culture du pays pendant que l'on se pourlèche les babines en goûtant les délicieux mets traditionnels.
Sur le chemin du retour, en admirant ces terres fertiles où poussent des fleurs, mais surtout des mangues, des melons et des tomates, on ne s'étonne plus que l'agriculture occupe le premier rang dans l'économie du Sinaloa et l'on sourit doucement au souvenir de notre étonnement lorsque, pour la première fois, on a vu le symbole sur les plaques d'immatriculation : une tomate!
Mise en garde
Malgré ses beautés, le Sinaloa a mauvaise réputation en raison de la présence et l'influence de son cartel sur le trafic de drogue international. On recommande d'éviter les endroits éloignés des zones dédiées au tourisme. Bref, on reste prudent comme partout dans le monde!
À savoir
• Sur la côte du Pacifique, à 300 km au nord de Puerto Vallarta, Mazatlán est situé au pied des montagnes de la Sierra Madre, à seulement quelques kilomètres du Tropique du Cancer. Il est à la même latitude que Honolulu et marque le début des tropiques mexicains ce qui lui confère un climat chaud avec une température annuelle moyenne de 25°C que vient adoucir une douce brise du Pacifique.
• Sa saison d'hiver est chaude et il y a peu de pluie de la fin octobre à juin.
• L'eau de sa mer tourne autour de 20°C à 23°C.
• Le Carnaval de Mazatlán, à la fin février est considéré comme le troisième plus important dans le monde après celui de Rio et de La Nouvelle-Orléans.
• Parmi les autres événements culturels et sportifs : le tournoi international de golf Jesus Arnoldo Millán, le Grand Tournoi international de Tennis, le Festival culturel de Mazatlán, le Festival des arts de Mazatlán.
Quelques adresses :
samedi 28 septembre 2013
Partir à la découverte du majestueux Grand Canyon
Joyau le plus réputé de l'Arizona, le Grand Canyon ne cesse de fasciner les visiteurs depuis que les premiers pionniers, dans les années 1880, ont découvert ses merveilles et, du coup, pris conscience de ce qu'un site aussi spectaculaire se prêtait beaucoup mieux au tourisme qu'à l'exploitation de ses ressources cuprifères. En 1908, les autorités fédérales ont officiellement entériné ce choix et déclaré le Grand Canyon monument national. Puis, en février 1919, elles ont rehaussé son statut en créant le Grand Canyon National Park, qui a une superficie plus grande que le canyon comme tel et englobe ses abords immédiats. Situé dans le coin nord-ouest de l'État dans une zone surnommée l'Arizona Strip, ce parc d'une étendue de 4931 km2 avait reçu 44 173 visiteurs l'année de sa création et en accueille aujourd'hui plus de quatre millions par année. On aurait beau recourir à des milliers d'adjectifs pour décrire le Grand Canyon, entre autres « spectaculaire », « imposant » et « superbe », il reste que la plupart des visiteurs demeurent tout simplement bouche bée devant tant de splendeur. Il a fallu des millions d'années au vent, à la pluie et à l'érosion causée par le fleuve Colorado pour sculpter ce chef-d'œuvre, et en faire le plus admiré de tous les États-Unis. Bref, le Grand Canyon, consacré site du patrimoine mondial par l'UNESCO, est tout à fait irrésistible.
Il convient toutefois de noter qu'une merveille telle que le Grand Canyon ne peut révéler tous ses charmes lors d'une seule et unique visite. On affirme par ailleurs qu'il faut observer le canyon sous tous les angles possibles pour en saisir toute l'énormité. De plus, bien qu'il soit possible de survoler le canyon, de le traverser en canot pneumatique, d'arpenter ses nombreux sentiers et de lire tout ce qui a trait à son histoire et à sa culture, nombreux sont ceux qui croient qu'une vie entière d'étude et d'exploration ne suffirait pas à en percer tous les secrets. Mais cela ne veut pas dire pour autant que vous devez renoncer à l'aventure, loin de là, car même les voyageurs les plus rompus aux beautés de ce monde s'avouent d'emblée conquis par la profondeur du gouffre et les énormes falaises striées qui s'offrent à la vue du visiteur, aussi bien du versant sud (South Rim) que du versant nord (North Rim). Fort heureusement, les règlements du parc sont suffisamment stricts pour minimiser l'impact non seulement des visiteurs, mais aussi du développement des lieux.
S'il est vrai que le Grand Canyon s'impose comme un attrait incontournable, ne le laissez cependant pas vous faire oublier les deux petites villes charmantes situées au-delà des limites du parc. Williams, au sud du South Rim du Grand Canyon, se révèle en effet être un endroit adorable, imprégné de traditions liées aux cowboys, au chemin de fer et à la fameuse « Route 66 ». Son pittoresque centre-ville voit s'affairer des gens on ne peut plus sympathiques qui ne demandent qu'à accueillir chaleureusement les visiteurs, et vous pourrez même y prendre un train à vapeur qui emprunte le Grand Canyon Railway jusqu'au Grand Canyon.
Quant à Page, une ville établie sur les bords du lac Powell au nord du North Rim du Grand Canyon, il s'agit d'un lieu très apprécié des amants de la nature et des activités de plein air qu'elle offre. Les sports nautiques y sont sans doute les plus populaires, mais les occasions de jouer au golf ne manquent pas non plus. Les mordus d'histoire seront en outre heureux d'apprendre qu'on y propose des visites du barrage du Glen Canyon, et que le John Wesley Powell Memorial Museum fournit amplement d'information, et d'intéressante manière, sur le premier homme à avoir dirigé une expédition sur le fleuve Colorado.
Partir pour Anchorage: la porte d'entrée de l'Alaska
Anchorage, métropole de l'Alaska, constitue en fait la capitale économique et culturelle de l'État. Environ 40% des Alaskains y résident, soit quelque 280 000 personnes dépasse les 5 000km2. Contrairement à la majorité des grandes villes de l'Alaska, Anchorage n'a pas été fondée en raison de la découverte d'un filon d'or ou d'autre minerai, non plus en raison d'une pêche abondante.
Les débuts
Le développement de la plus grande ville de l'État a débuté lorsqu'en 1914 son site a été choisi par l'Alaska Railroad Company comme principal port d'accès (d'où le nom de la ville, qui signifie «zone d'ancrage») pour entreposer les matériaux nécessaires à la construction des chemins de fer de tout l'Alaska. L'économie de la ville a d'ailleurs été centrée sur le transport pendant plusieurs décennies, avant que les militaires et l'aviation ne viennent mettre la main à la pâte.
Une ville militaire
En raison de la proximité de la Russie, Anchorage représente un point stratégique pour l'Armée américaine. Pas moins de 8 500 militaires travaillent sur les deux bases aériennes de la ville (l'Elmendorf Air Force Base et la Kulis Air National Guard Base), auxquelles s'ajoute la réserve militaire de Fort Richardson. De plus, leurs familles et le personnel militaire comptent pour près de 10% de la population d'Anchorage, une force économique pour la métropole. Les bases militaires ont joué un rôle primordial durant la guerre froide et, depuis les attentats du 11 septembre 2001, elles se retrouvent au cœur de la défense américaine du Pacifique.
Un tremblement de terre destructeur
Comme plusieurs villes de la région, Anchorage a été presque entièrement détruite par le Good Friday Earthquake, qui eut lieu le jour du Vendredi saint en 1964. Sa reconstruction fut au centre des préoccupations des habitants durant près de deux décennies suivant la tragédie meurtrière. Au milieu des années 1970, la construction du Trans-Alaska Pipeline a donné à la ville un essor économique qui a permis l'aménagement des plus beaux quartiers d'Anchorage.
Porte d'entrée de l'Alaska
Aujourd'hui en plein développement, Anchorage est la porte d'entrée de l'Alaska pour les touristes qui arrivent par avion. La métropole est desservie par des routes qui mènent entre autres aux sites naturels qui comptent parmi les plus majestueux de l'État: la péninsule de Kenai et le Denali National Park and Preserve.
À voir et à faire
Comme la ville d'Anchorage est relativement jeune et qu'elle a déjà dû être reconstruite une fois, les édifices historiques y sont plutôt rares. La ville ressemble à n'importe quelle métropole américaine, avec une touche culturelle pour l'agrémenter. Les musées y abondent, par contre. Le plus beau et le plus grand centre d'interprétation sur les nations autochtones de l'Alaska se trouve à Anchorage. L'Alaska Native Heritage Center a été mis sur pied par les 11 nations qui furent les premiers habitants de l'État. Les Autochtones désiraient seulement partager leurs racines, et ils réussissent à fasciner les visiteurs. Des membres des différents clans sont sur place tous les jours pour animer leur public sans cesse renouvelé. L'Anchorage Market and Festival s'installe en plein cœur du centre-ville tous les samedis et dimanches, du début de mai au début de septembre. Des centaines de comptoirs d'artisanat et d'alimentation permettent alors aux visiteurs de découvrir la culture alaskaine. Des danseurs, musiciens, conteurs et jongleurs se promènent aussi dans ce dédale de petits kiosques. C'est l'occasion idéale pour goûter aux mets les plus typiques de l'Alaska, comme le saumon et le caribou. L'Alaska Zoo attire annuellement plus de 200 000 visiteurs et héberge des centaines d'oiseaux et de mammifères...
Anchorage en pleine nature
Anchorage est truffée de pistes cyclables, de grands parcs et de plans d'eau qui permettent d'apprécier la nature en pleine ville. Pas moins de 223 parcs reliés par 400 km de sentiers couvrent la majeure partie de la ville. Les visiteurs ont intérêt à s'y dégourdir les jambes, car non seulement l'accès à ces espaces verts est gratuit, mais ils servent aussi de refuge et de garde-manger à plusieurs espèces d'oiseaux et de mammifères qu'on ne penserait jamais croiser en pleine ville... La ville d'Anchorage accueille 250 orignaux, un nombre qui grimpe à 1000 en hiver, en plus de plusieurs ours noirs et grizzlys dont les déplacements sont contrôlés par les rangers. La présence de ces animaux ne devrait pas vous empêcher d'aller profiter des sentiers des environs.
Voyage à Cozumel: pour les adeptes de la plongée
La Riviera Maya, au Mexique, est réputée pour son eau turquoise ainsi que pour la beauté de ses plages. Cependant, ce que certains voyageurs ne savent pas, c'est que la région est tout aussi belle... sous l'eau. Les fonds marins entourant l'ile de Cozumel sont réputés à travers le monde pour les nombreux trésors sous-marins qu'ils recèlent. La plupart des plongeurs qui souhaitent découvrir les fonds marins de Cozumel s'installent à Playa del Carmen pour son dynamisme et son accessibilité, mais également parce que Playa del Carmen est la Mecque des centres de plongée. À chaque coin des rues commerçantes se trouve un centre prêt à proposer des cours ou encore des sorties d'exploration pour tous les niveaux de plongeurs.
Palancar: hauteur et tunnels
Il est maintenant temps de découvrir la plus grande barrière de corail au monde, après celle de l'Australie. Les fonds marins près de Cozumel sont réputés dans le monde entier pour leur diversité (une centaine de sites), leur eau chaude, leur bonne visibilité et leur accessibilité à longueur d'année. Sur les eaux turquoise de la mer des Caraïbes, nous quittons donc la plage pour nous rendre au site de Palancar. Tout équipés, à partir du bateau, nous descendons graduellement jusqu'à 24 mètres de profondeur. Les paysages sont splendides et ont des airs de village sous-marin fait de hautes colonnes de coraux, d'algues colorées et de tunnels rocheux à travers lesquelles nous passons le plus délicatement possible. La visibilité est excellente et tout de suite, le sentiment d'évasion est présent. Des algues mauves dansent au gré des courants, et des bancs de jolis poissons bleus et jaunes nous suivent pendant quelques minutes. Impressionnant! Mais déjà, après 45 minutes, il faut remonter graduellement à la surface puisque la provision des bouteilles de plongée diminue.
Dalila: plancher et courants
De retour sur le bateau, on nous offre une collation pendant que l'on se dirige vers notre deuxième site de plongée: Dalila. Palancar et Dalila sont tout près l'un de l'autre, mais entre les deux, il y a un monde de différences! Si Palancar est tout en hauteur, Dalila est fait d'un plancher de coraux. Sous l'eau, on se laisse porter par le courant pour observer les poissons lignés ou pointillés, les écrevisses géantes, les anémones et les éponges qui rivalisent d'originalité dans leurs formes et leurs couleurs. Une murène, suivie d'une carpe sort tranquillement du dessous d'un corail et quelques paisibles tortues passent devant nous. C'est un spectacle impressionnant qui s'offre aux plongeurs!
Angelita: creux et stalactites
De retour, on nous jure qu'il ne faut absolument pas manquer une sortie dans une des nombreuses cénotes qui se trouvent dans la péninsule du Yucatan, des cavités de cinq à 10 mètres de profondeur, remplis d'eau douce ou salée. Nous sommes donc en route pour la cénote Angelitas, sur le continent. L'expérience est totalement différente des plongées précédentes: le calme est complet, et on se faufile à travers d'étroits passages faits de stalactites et stalagmites pour arriver dans de larges espaces à travers lesquels filtrent parfois quelques rayons de soleil.
L'eau y est si claire que nous en venons parfois à ne plus savoir si nous sommes dans l'eau ou non. Ce n'est pas pour les espèces marines, ou les algues qu'on visite une cénote, mais bien pour son impressionnante structure et l'expérience en tant que telle.Contrairement à ce que l'on pourrait croire, rares sont les plongeurs qui souffrent de claustrophobie pendant les sorties en cénotes, trop impressionnés qu'ils sont à découvrir un univers mystérieux qui leur était jusque-là inconnu et que finalement, ils chercheront à retrouver dès leur dernière plongée terminée.
L'eau y est si claire que nous en venons parfois à ne plus savoir si nous sommes dans l'eau ou non. Ce n'est pas pour les espèces marines, ou les algues qu'on visite une cénote, mais bien pour son impressionnante structure et l'expérience en tant que telle.Contrairement à ce que l'on pourrait croire, rares sont les plongeurs qui souffrent de claustrophobie pendant les sorties en cénotes, trop impressionnés qu'ils sont à découvrir un univers mystérieux qui leur était jusque-là inconnu et que finalement, ils chercheront à retrouver dès leur dernière plongée terminée.
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