Bref survol de la destination
Avec près de 2,5 millions d'habitants, La Havane est le centre
névralgique de Cuba. Elle vibre et vit à un rythme qui lui est
propre, à mi-chemin entre la candeur d'une ville tropicale assoupie
et la frénésie d'une ville comme New
York. En effet, la première chose qui surprend
lorsque l'on arrive à La Havane, c'est son urbanité. Non pas une
urbanité factice, superficielle, mais une urbanité profondément
ancrée dans ses murs, dans sa façon de vivre, dans sa population. Fondée en 1514 par les Espagnols sous les ordres de Diego
Velázquez, La Havane fut un temps la troisième
ville des Amériques, juste derrière Lima et México.
Son centre
historique possédant un riche héritage architectural, la ville est
inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Véritable
"clef du Vieux Monde ouvrant la porte du Nouveau Monde"
pour les Espagnols qui dirigèrent sa destinée durant près de
400 ans, La Havane passa sous la férule directe des États-Unis de
1898 à 1902, à la suite du traité de Paris signé par les
États-Unis et l'Espagne.
Jusque dans les années 1950, La
Havane vécut ensuite sous la République,
indirectement contrôlée depuis Washington; la capitale cubaine
changea alors profondément d'aspect, tant dans le mode de vie de ses
habitants que dans l'architecture. Casinos, cabarets et boîtes de
nuit fleurirent, et certains hôtels du quartier du Vedado rappellent
aujourd'hui au voyageur cette époque controversée, durant laquelle
La Havane inspira les écrivains Ernest Hemingway et Graham Greene.
L'arrivée de Fidel Castro au pouvoir en 1959 et l'implantation du
modèle socialiste allaient de nouveau changer l'habitude des
Havanais. La grande fresque du visage de Che Guevara qui domine la
Plaza de la Revolución et le siège du comité central du Parti
communiste cubain décoré aux couleurs de la Révolution cubaine
demeurent aujourd'hui de fiers témoins du seul système socialiste
d'Occident, faisant de La Havane une ville unique en Amérique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire