Le volcan Arenal se dresse devant nous, immense, avec son cratère bien conique qui crache en permanence une fumée blanche. Les nuits claires, il arrive que l'on voie des coulées de lave descendre du cratère. Grondements en prime, comme si la bête allait s'éveiller et se remettre à semer la destruction autour d'elle, comme à la fin des années 60.
Des dizaines de personnes ont alors perdu la vie. Naturellement tout le monde a fui la région? Eh bien pas du tout. Ce volcan de 1633 m de hauteur est au contraire devenu une des premières attractions du Costa Rica. Les hôtels ont poussé comme des champignons à ses pieds, offrant souvent des bains thermaux dont l'eau chaude - parfois très chaude! - provient directement de l'Arenal.
D'un voyage d'une semaine fait à la fin janvier, c'est sans contredit le plus beau souvenir. Le pays compte au total 12 volcans, dont la masse impressionne toujours. On peut aisément accéder au cratère de trois d'entre eux. Une sorte de «must» pour qui entreprend la tournée de ces cracheurs de feu devenus pour la plupart inactifs au fil des ans. Mais pas l'Arenal, toujours considéré comme un des volcans les plus actifs au monde et dont l'ascension est de ce fait strictement interdite.
Il existe des «circuits volcans» plus ou moins complets, plus ou moins difficiles au Costa Rica. Cela va d'une gentille promenade quotidienne à des excursions plus musclées. Il est important de bien déterminer ce qu'on veut faire de ses vacances, et de lire attentivement la brochure du fournisseur de service. Sinon, c'est la frustration assurée: on trouvera qu'on se tourne les pouces au lieu d'explorer des endroits magnifiques, ou au contraire qu'on s'épuise à gambader d'un volcan à l'autre sans avoir le temps de souffler.
Priorité nature
Le Costa Rica n'est pas un pays avec de riches musées, de petites villes coloniales des plus coquettes, de découvertes archéologiques époustouflantes. Même la capitale du pays, San José, est plutôt banale. C'est en revanche un pays de nature, de forêts vierges, d'animaux exotiques et d'oiseaux de toutes les couleurs.
Se faire réveiller par une bande de singes hurleurs tapis dans un arbre près de votre fenêtre, ça surprend un peu. Se promener en chaloupe au milieu des crocodiles aussi. Et on se prend à espérer que cela durera: la déforestation est malheureusement flagrante dans le pays. Un peu partout, on voit des champs tout juste défrichés, arrachés à la nature. Heureusement, le quart du territoire est protégé grâce à tout un réseau de parcs et de réserves. Cela suffira-t-il?
Le parc national du volcan Rincon de la Vieja est un de ces poumons. On s'y promène au milieu des singes, des agoutis, d'arbres géants au sommet desquels fleurissent les orchidées. Des boues sulfureuses glougloutent dans des cuvettes naturelles à une température, disons, à ne pas s'y tremper l'orteil. De quoi nous rappeler que le magma volcanique n'est jamais bien loin. Juste sous les sentiers, en fait, qui sont parfaitement balisés.
Ce qui est vrai au Rincon de la Vieja l'est aussi ailleurs. On ne se sent jamais bousculés sous le poids des visiteurs dans les parcs et réserves du Costa Rica, même si le tourisme représente la deuxième source de revenus du pays, après l'agriculture. Quelque 40% des étrangers qui mettent le pied à l'aéroport feront des randonnées nature.
Vert, l'hébergement
Si le Costa Rica a beaucoup misé sur l'écotourisme, rares sont les hôteliers qui ont emboîté le pas. Mais ça vient.
Essentiellement, c'est ainsi que se passent des vacances vertes au Costa Rica: des promenades dans la forêt tropicale, des animaux et des oiseaux à profusion, un sentier coupé par un méga-fourmilière, des volcans qui complètent la carte postale. Il y a pire, dans la vie...
REPÈRES
- Le Costa Rica est un pays sûr. On peut louer une voiture sans crainte; plusieurs sont dotées d'un système de navigation qui pallie les indications routières déficientes. Il n'y a pas d'autoroutes, sauf quelques tronçons dans la région de San José. Les routes principales sont bien entretenues mais sinueuses et souvent très fréquentées: prévoir plus de temps qu'habituellement.
- Il n'y a que cinq hôtels tout inclus dans tout le pays. Ailleurs, seul le petit-déjeuner est généralement compris. Les petits hôtels au centre des villages louent des chambres à 25 ou 30$ la nuit. Dans les centres de villégiature de bord de mer, la facture grimpera plutôt vers les 120$.
- Le midi, un plat principal dans un «soda», un restaurant typique, coûtera entre 10 et 15$ (on peut payer partout en dollars américains ou avec les principales cartes de crédit), plus les boissons. Surtout de la bière (l'Imperial me manque déjà...), alors que le vin est plutôt cher dans les restaurants d'hôtel.
- Les conditions sanitaires sont très bonnes: pas le moindre inconfort en une semaine à manger des salades, des fruits et des légumes crus, et à boire de l'eau avec des glaçons. On trouve de l'eau embouteillée partout. Quant à la malaria, elle est pratiquement inexistante au pays.
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