Du soleil, des vagues, du sable fin et des palmiers. Point. Des touristes ? À peine.
Peut-être est-ce parce que les touristes ignorent que la route reliant San José a été refaite récemment et que les cinq heures de trajet pénible se sont transformées en trois heures de route parfaitement asphaltée, longeant agréablement la côte du Pacifique. Les plages n'y souffrent pas d'une trop grande fréquentation, loin de là. La scène a de quoi étonner, début mars, en pleine semaine de relâche scolaire, alors que le littoral du parc national Marino Ballena est pour ainsi dire désert. C'est à peine si l'on croise de jeunes amoureux déambulant main dans la main, un ou deux groupes d'adolescents, des marcheurs aux cheveux gris à l'abri des rayons du soleil sous une large ombrelle.
Le paysage a quelque chose d'hypnotisant. Il y a d'un côté la forêt de palmiers filiformes, de l'autre une mer turquoise que nul nageur ni bateau ne trouble. Entre les deux, à marée basse, des dizaines de mètres de sable fin d'une propreté irréprochable. Pas de déchets, pas de guano, pas d'algues mortes.
Le parc Marino Ballena ayant été créé en 1990 pour protéger le plus grand récif de corail de la côte du Pacifique, il est bien sûr possible d'y faire de la plongée en apnée ou sous-marine. Et comme son nom le laisse entendre, on y fera aussi de l'observation de baleines à bosse entre les mois de décembre et mars. Les installations sont sommaires, le droit d'entrée (6 $) donne à peine accès à des toilettes et des douches rudimentaires. On est loin des complexes de luxe, avec les avantages et les désavantages que cela comporte.
Familles
Pour un programme plus actif, les familles iront faire un tour à l'Hacienda Baru, une réserve faunique privée sillonnée de petits sentiers pédestres (accès : 6$) à découvrir seuls ou aux côtés d'un guide, histoire d'en apprendre un peu plus sur les mangroves ou l'extraordinaire biodiversité des forêts costaricaines : le parc compterait plus de 300 espèces d'oiseaux et 60 de mammifères, dont plusieurs singes. Pour ceux qui ne connaissent pas le vertige, le clou de la visite reste tout de même l'excursion dans la canopée, la partie supérieure de la forêt, explorée suspendue au fil d'une tyrolienne (35$). Une petite marche d'une trentaine de minutes dans la jungle, aux trousses des chasseurs de papillons affairés à trouver de nouveaux sujets pour la voilière (gratuite), conduit à une plage d'une tranquillité remarquable.
Pour casser la croûte, la région est heureusement moins pourvue en fast-food américains que la capitale. Ils sont remplacés ici par de bucoliques petits vendeurs de ceviche frais postés le long de la route. Néanmoins, sécurité alimentaire oblige, on préférera sans doute s'attabler au bien nommé Tilapias, petit restaurant où l'on ne sert qu'un plat : du tilapia pêché dans les bassins adjacents, en filet ou entier, grillé, avec plantains frits, manioc, riz et salade pour 7$. Il faut y aller le dimanche après-midi, quand s'y donnent rendezvous les «ticos» (surnom des Costaricains) pour la sortie familiale de la semaine.
SE LOGER À OJOCHAL:
Au Diquis del Sur, pour le magnifique jardin botanique: www.diquiscostarica.com Las Horquillas, pour les amateurs de vélo : www.lashorquillas.com
MANGER À OJOCHAL:
Restaurant Citrus, pour la fine cuisine aux accents méditerranéens de Marcella Marciano et son décor moderne. En face du poste de police. Restaurant Exotica, pour le thon au curry et l'ambiance chaleureuse de la terrasse. Sur la route principale. Tilapias el Pavon, Vergel de Punta Mala de Osa (sur la route entre Ojochal et Uvita), 2786-5514, pour le poisson fraîchement pêché, puis grillé.
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