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dimanche 29 décembre 2013
Voyage en Alaska: une croisière dans les eaux glacées
Quitter la canicule en entassant dans sa valise des vêtements chauds, des mitaines et des tuques pour s'élancer à la découverte de sommets enneigés et de glaciers? C'est le pari que font, chaque année, des milliers de touristes désireux de se confronter à la nature sauvage de l'Alaska.
Attirés par la majestueuse beauté des lieux, les touristes sont de plus en plus nombreux à choisir le confort des navires de croisière pour découvrir cet univers de glace (1000 glaciers) et de feu (l'Alaska est situé sur le Cercle de feu, une zone qui encercle l'océan Pacifique, de volcans et de tremblement de terre). Avec près de 900 000 visiteurs l'an dernier, selon les chiffres fournis par Tourisme Alaska, cet état se retrouve cette année, selon Cruise line international au premier rang du palmarès des destinations.
De ce nombre, 325 000 ont voyagé sur l'un des sept navires de Holland America Line, une compagnie qui offrait déjà l'opportunité de vivre la grande aventure des glaces en 1947, avant même que l'Alaska ne devienne un État.
Le choc de l'immensité
C'est donc la valise remplie de tuques, mitaines et de foulards que les touristes se retrouvent montréalaise pour à l'aéroport d'Anchorage entouré de sommets enneigés des monts Chugach.
Sur place, une navette attend les voyageurs pour les conduire au complexe hôtelier Alyeska pour la nuit. Malgré la fatigue qui rend le lit très attirant, je vous recommande fortement, surtout si vous désirez conserver un souvenir inoubliable de ce court (trop) séjour, de vous offrir un repas au Seven Glacier, restaurant 4 Diamants AAA, que l'on atteint grâce au téléphérique (2300 pieds au dessus du niveau de la mer). Comme chacune des tables offrent une vue panoramique, on débute ainsi l'aventure de façon grandiose.
Le lendemain, c'est aux aurores que l'on entreprend les trois heures de routes nécessaires pour atteindre la petite ville de Seward où est amarré le «Ms Zaandam». Long ce trajet ? Pas vraiment. Panoramique à souhait, la Seward Highway exige de garder l'œil ouvert pour admirer les magnifiques paysages, surveiller la présence (possible et désirée) d'ours, de caribous, d'orignaux, de chèvres de montagnes ou pour s'étonner des dégâts laissés par l'énorme tremblement de terre de 1964 (9,2 à l'échelle de Richter) lesquels, même après toutes ces années, sont encore bien visibles.
À Seward, certains passagers retardent leur embarquement et optent pour des excursions à la rencontre des lions de mer, des dauphins, des baleines et, bien entendu, de leurs premiers glaciers. Pour les autres, une fois les formalités d'usage dûment remplies, c'est l'embarquement et l'installation.
S'il ne possède pas l'élégance extérieure de certains navires de luxe, le «MS Zaandam», s'avère des plus accueillants par son intérieur vaste et chaleureux. Construit en 2000, il compte de nombreux espaces publics, des boutiques, des bars, un salon de détente, une librairie, un restaurant de style buffet: le Lido, le Terrace Grill sur le bord de la piscine et trois restaurants avec service: le Canaletto, résolument italien ; le Rotterdam, le restaurant principal où l'on sert une cuisine internationale et le chic Pinnacle pour lequel il faut débourser un léger supplément.
S'ajoutent à cela, la piscine intérieure et ses bains-tourbillon, le gym, le Greenhouse Spa & Salon et la piscine extérieure qui sous ses températures froides trouvera tout de même des adeptes pour le bain de l'ours (saucette dans l'eau glacée), le temps d'une photo !
Un goût d'aventures
On ne va pas en Alaska pour les villes qui, bien que possédant chacune une histoire intéressante, n'offrent pas particulièrement d'attraits. D'ailleurs, il faut voir ces dernières, bourdonnantes d'activités à notre arrivée sur le port, redevenir silencieuses quand les navires s'éloignent. Pour apprécier le phénomène, il suffit de traîner sur le quai d'embarquement jusqu'à la dernière minute, surtout si notre navire est le seul à y être encore amarré.
On choisit l'Alaska pour ses paysages époustouflants, ses grands espaces et l'aventure qu'on y trouve. Et si les deux premiers jours se passent en mer à se détendre et à admirer les sommets enneigés, c'est véritablement lorsque le navire atteint la Baie des glaciers que la frénésie s'empare des passagers.
Chaudement emmitouflé, on prend quasiment racine sur le pont pour se repaître de cet environnement dramatique formé de pics rugueux, de fjords profonds et de glaciers. Malgré les nez rougis et les doigts engourdis à force de photographier sous tous les angles le glacier Marjorie, un immense mur de glace d'un bleu quasi irréel que les rayons du soleil font briller comme un diamant, on résiste en rêvant d'être témoin du détachement d'un morceau de glace qui, une fois dans l'eau, deviendra un iceberg.
Pendant ce temps, à l'intérieur, devant ceux qui ont préféré observer le spectacle confortablement installés derrière les grandes fenêtres du salon, un Ranger du Parc National de Glacier Bay, le plus grand parc national des É.-U., et un autochtone de la tribu Tingit parlent de la géologie, de la culture et de l'histoire de ce territoire qui, il y a 218 ans, était encore entièrement couvert de glace. Dans ce sanctuaire naturel, aucune route, aucun véhicule, que des animaux et quelque 400 habitants.
Les jours suivants, quand le navire accoste à Haines, connue comme la ville des Aigles à tête blanche et choisie par Disney comme lieu de tournage du film Croc Blanc, ou à Juneau, ville créée par la Ruée vers l'or et qui, bien que capitale de l'Alaska depuis 1906, ne peut être jointe par la route, ou encore à Ketchikan, capitale du saumon au monde (en 1936, sept conserveries y produisaient 1,5 million de caisses de saumon en conserve), les groupes se dispersent et partent à l'aventure.
Il faut dire que Holland America Line offre 250 différentes excursions en Alaska. Certaines permettent d'approcher, de toucher ou d'escalader les glaciers tandis que d'autres font découvrir la faune, la pêche ou les us et coutumes des habitants qui ont choisi de vivre dans ce milieu hostile. Au retour, si le temps le permet, on s'offre une petite virée des villes (service de navettes) ou une tournée des boutiques de souvenirs et des bijouteries, nombreuses sur les quais.
Exténués, mais ravis, on termine la soirée par un cocktail au bar ou l'on se partage nos récits, dans l'un des restaurants où l'on s'offre un bon repas pour se disperser ensuite pour assister au spectacle (différents chaque soir), jouer au casino, voir un film, danser au bar ou simplement s'abandonner au confort de sa cabine pour lire, écouter un DVD, préparer sa journée du lendemain ou s'abandonner dans les bras de Morphée à rêver à d'immenses glaciers, des fjords profonds, des sommets enneigés et des animaux en liberté.
Voyage au Colorado: un paradis pour le ski
Il y a des moments où l’on n’échangerait pas une journée d’hiver pour une belle journée d’été. Vous croyez que cela est impossible? Une fois que vous aurez goûté à la poudreuse des sommets enneigés du Colorado, vous changerez d’avis, car là-bas, la saison froide est tout ce qu’il y a de plus hot!
Vail, Beaver Creek et Keystone sont parmi les stations de ski qui valent le détour. Grâce à leurs nombreuses pistes qui sont situées à des altitudes supérieures à 2500 mètres (plus de 3700 m au sommet pour Keystone), elles jouissent d’un enneigement exceptionnel.
Irrésistible Vail
Vail est sans contredit l’une des stations les plus réputées en Amérique du Nord pour la qualité de ses pistes, mais aussi pour son après-ski. Son village piétonnier au style alpin est mignon comme tout: derrière ses nombreux restaurants, bars et boutiques se dressent des massifs majestueux.
Ici, on a tellement à cœur le confort des skieurs que même les rues et les trottoirs sont chauffés! Mais avant de penser à l’après-ski, il faut d’abord faire du ski! Au total, pas moins de 193 pistes font la joie des sportifs de tous niveaux.
En logeant à l’hôtel Arrabelle, vous serez aux premières loges. Cet établissement 5 étoiles est situé directement au pied des pistes à Vail Square, dans le secteur de Lionshead. Après avoir passé une journée à dévaler les pentes, vous apprécierez la délicieuse cuisine du restaurant de l’hôtel, le Centre V, ainsi que les soins de son spa (surtout le deep tissue massage) et vous dormirez à poings fermés dans une chambre luxueuse au lit douillet. L’hôtel possède également une petite patinoire extérieure réfrigérée (l’unique de Vail) et sa propre surfaceuse à glace!
La belle vie à Beaver Creek
Beaver Creek est considérée comme une des stations les plus haut de gamme des États-Unis. Situé à environ 15 km de Vail, l’endroit, qui est axé sur la famille, est fort prisé des gens fortunés, dont plusieurs se sont fait construire de somptueuses résidences secondaires aux abords des pistes. Ouvrez l’œil, car vous pourriez peut-être croiser des stars.
Les skieurs qui dévalent les pistes de Beaver Creek sont traités aux petits oignons. Des escaliers mécaniques pour accéder aux télésièges ont été mis en place, et l’on nous offre même de transporter notre équipement à notre place! À la fin de la journée, du chocolat chaud et des biscuits fraîchement sortis du four nous sont offerts. La belle vie, quoi!
C’est cool à Keystone!
Keystone, qui compte 135 pistes, est un des seuls endroits de la région où l’on peut faire du ski en soirée, et c’est aussi l’une des stations de ski où le coût des passes journalières est le plus abordable.
Si jamais vous croisez des skieuses avec des boas roses accrochés à leur casque, c’est qu’elles participent à l’un des Betty Fest Weekend. Pendant deux jours, dans une ambiance girly festive, des femmes suivent des leçons de ski et font analyser leur technique sur vidéo. Rien de mieux pour augmenter l’estime de soi et pour garder la forme!
ATTENTION À L’ALTITUDE!
Les skieurs peuvent éprouver des malaises en altitude pendant les premiers jours suivant leur arrivée. Difficultés respiratoires, vertiges et maux de tête peuvent survenir. Il est recommandé de boire beaucoup d’eau pour les éviter.
DÉVALER LES PENTES À... VÉLO
Les activités ne manquent pas pour les amateurs de sensations fortes. À la station de Vail, une de ces activités, le ski biking, consiste à dévaler les pistes avec un vélo modifié sur lequel les roues ont été remplacées par des skis. Les véloskieurs chaussent quant à eux des miniskis. Des descentes guidées avec lampe frontale sont même organisées le soir.
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